Giverny d’autrefois
A l’abreuvoir.
Heureuses vaches qui profitaient de l’herbe grasse
de la prairie et de ses alentours.
Leurs gardes du corps en profitaient bien pour papoter
et puis le train n’était pas loin…
Atelier de Claude Monet.
La propriété de Claude Monet telle qu’elle se présentait
avant la prmière guerre mondiale.
A l’exemple d’ E.Jardin, les restaurateurs et cafetiers
du village éditaient des séries de cartes postales du village…
Barque – vue sur L’Epte.
Des militaires en goguette près de la gare
à l’entrée du marais communal.
Ils n’ont pas résisté à l’envie de s’installer
à bord de barques utilisées alors pour la pêche
ou la promenade.
Ancien Hôtel Restaurant Baudy.
Beaucoup d’affluence à l’Hôtel Baudy en début de printemps dans les années 1930. La bonne chère et l’ambiance de l’établissement expliquaient cette affluence. Comment résister à ce menu de souper au réveillon de Noël 1930 : consommé, huitres de claire, langouste en bellevue, dinde farcie aux marrons, pâté Baudy, salade mimosa, fromage et fruits puis bombe glacée. Orchestre de jazz. 2 jours de réjouissances et 3 repas pour 100 Frs/p. En savoir plus.
Les Grosses Eaux
Rues étroites et vieux murs de pierres
et de silex font le charme du village de Giverny.
On abordait sur la droite la “Rouillière“ longue.
La voiture à cheval attendait le voyageur.
Lavoir sur l’Epte.
Juste en face du moulin de Cossy,
les lavandières s’affairaient auprès de monceaux de linge.
Les auberges du village et les nombreux visiteurs de l’époque
donnaient de l’activité ax blanchisseuses du village.
Le passage du train PACY-GISORS interrompait à peine
leurs conciliabules…
La Maison Rose.
Datée de 1913, cette carte évoque la Maison Rose près de la ferme des Ajoux.
On s’interroge sur l’identité de l’artiste. Est-ce Blanche Hoschedé-Monet qui à l’exemple de son beau-père peignait sur le motif.
Pension de famille, elle tentait d’attirer les touristes par ces arguments imparables : jardin d’1 hectare, situation en plein champ, grande véranda, cuisine renommée et … l’électricité.
Le Pont.
Les premières cartes postales de Giverny voyagèrent dès 1900.
Celle représentant le vieux pont qui enjambe l’Epte
frontière entre l’Ile de France et la Normandie
est connue sous de multiples variantes.
Trop étroit pour une circulation grandissante
il fut remplacé au cours des années 1980…
Tennis.
Un puis deux courts de tennis attirèrent les fervents.
Une installation liée sans doute à la fréquentation anglo-saxone
et bien en avance sur son temps en France.
Stanton Young, résident au Moulin de Chennevières
animera cette activité.
Le rendez-vous des Touristes
La liste est longue des propriétaires de ce café-épicerie.
E. Jardin, l’un d’eux le dénommait “Au Rendez-vous des Touristes“.
Haut lieu de rencontres entre givernois et visiteurs, il est photographié
dès les premières années 1900, exploité par J. Legrand.
Savourons l’écrit au dos de cette carte : Germaine Hoschedé, belle fille de Claude Monet avec un ami de Turin : “ Les voitures sont rares ici, hélas !!! “.
Voir Hébergement
GIVERNY , autrefois…
par André Buffet et Jean-Michel Peers,
auteurs de l’album « Giverny Autrefois ».
Pour la première fois, on peut se balader dans le Giverny d’autrefois grâce à une compilation de plus de 300 cartes postales, photos d’époque, documents anciens et notes recueillies auprès des anciens du village. Ce travail, mis à votre disposition sur internet par les auteurs, vous fera découvrir quelques aspects de la vie givernoise entre 1890 et 1960 avec le quotidien des habitants, les anecdotes et les souvenirs.
Promenez-vous ainsi de Manitaux à Falaise, en passant par l’église Sainte-Radegonde, l’hôtel Baudy, la Mairie, la maison du Pressoir et son hôte illustre, les bistrots, les champs de meules, la pension de famille, l’auberge de jeunesse, le marais, le maraîcher et l’horticulteur. Vous rencontrerez aussi quelques Givernois qui ont marqué les mémoires.
AGRICULTURE et ELEVAGE.
Avant sa notoriété mondiale actuelle, Giverny était un simple village de cultivateurs et d’éleveurs. La description du village et son schéma géomorphologique montre la diversité des sols et des expositions, ce qui a, de tous temps, favorisé une agriculture très diversifiée. On y cultivait même la vigne sur les coteaux calcaires ensoleillés.
La plaine était riche d’alluvions apportés par la Seine. Un horticulteur faisait affaire au quartier des « Grands Jardins » et un maraicher cultivait entre « le Pressoir » et la « Maison Rose ».
Les « CAFE-TABAC-EPICERIE »
Il y avait huit hameaux à Giverny. Chacun avait son estaminet. Les mieux placés faisaient épicerie, parfois bureau de poste, et même arrêt de bus. Le plus connu, l’Hôtel Baudy., commença comme cela avant de se développer et devenir, avec l’arrivée des peintres, américains pour la plupart, le haut lieu artistique du village.
Dans les années 30, le Vieux Moulin, appelé aussi le Café de la Gare, était le rendez-vous des jeunes du samedi soir. Il y avait une salle de bal, et l’ambiance y était assurée ! C’était aussi le rendez-vous des chasseurs et des pêcheurs.
Les LAVOIRS.
On compta jusqu’à 5 lavoirs à Giverny, disséminés sur le bras de l’Epte appelé « le ru de Giverny » et qui longe l’ancienne voie ferrée. Il en reste 3. Deux de ces lavoirs étaient proches des moulins de Cossy et de Chennevières, eux aussi dépendant, bien sûr, de l’Epte et de son ru.
Le PONT de LIMETZ
Ce pont, commun à Giverny et à Limetz, fut, au départ, un sujet de discorde entre les deux communes, chacune défendant ses intérêts quant à son utilité, sa construction et son entretien.
Même les marchandises qui y transitaient faisaient obstacle, comme le vin, puisque Giverny et Limetz étaient tous deux producteurs. Son emplacement devint stratégique avec l’arrivée du chemin de fer et de la gare commune aux deux villages.
La MAISON COMMUNE et l’ECOLE
Un longue histoire, qui part de la Révolution pour nous conduire jusqu’en 1933, où, sur quelques photo de classe, on retrouve les parents de familles habitant le village aujourd’hui.
Le bâtiment Mairie-Ecole-Logement de l’instituteur date de 1862. Un très beau cliché fin 19ème montre une photo de classe avec, au dernier rang, trois grands garçons avec un fusil de bois à l’épaule. La perte de l’Alsace-Lorraine en 1870 n’était pas oubliée, et l’espoir d’une revanche bien présent.
En un demi-siècle, l’école de Giverny n’a connu que deux instituteurs : Achille Delaplace et Charles Bouquet.
LA VIE ASSOCIATIVE
Malgré la longueur du village et la vie de quartier, les Givernois ont toujours aimé se réunir. Ici, on voit les pompiers volontaires. Mais il y avait aussi la Société de Tir, fondée en 1905, qui disposait d’un stand de tir moderne, avec liaison téléphonique, sur la route Bois-Jérôme (le Grand Val).
Il y avait aussi une Société de Chasse, une Société de Musique et des activités sportives, billard et tennis, sur les terrains aménagés face à l’Hôtel Baudy.
Chaque année il y avait aussi la Fête Patronale le jour de Pâques.
LA PÊCHE ET LES DIVERS MÉTIERS
Il y avait des pêcheurs professionnels et des métiers curieux, qui ont disparu, comme la pêche et la vente de sangsues ou le ramassage de bouses. On utilisait toutes les ressources !
On trouve sur cette page la liste des patentes de la chambre de Commerce d’Evreux publiée en 1903. Cela donne une idée des nombreuses professions exercées à Giverny.
A cela s’ajoute un volet industriel avec les activités agroalimentaires, dont la production de farine à partir de la production locale.