Giverny | Église Sainte Radegonde
L’église est d’origine romane.
La partie la plus ancienne est l’abside en hémicycle voûtée en cul-de-four qui date du début du 11ème siècle.
Elle est séparée du chœur par un doubleau orné d’un tore retombant de chaque côté sur une colonne
dont la base avait des griffes et dont le chapiteau décoré de crochets a son tailloir orné de diagonales
et d’un semis de pointes.
Le reste de l’édifice a été construit entre le XVème et le XVIème siècle. Les bas-côtés nord et sud ayant respectivement deux et trois travées sont voûtées sur croisée d’ogives et éclairées
par des fenêtres à meneaux et remplage tantôt renaissance, tantôt flamboyant.
On y trouve à l’intérieur :
- Dans le chœur, le maître-autel en bois peint du 17ème siècle au-dessus duquel est accrochée une peinture sur bois datant du 17ème siècle représentant la transfiguration de Jésus sur le Mont Thabor en présence de Moïse et de Elie. On trouve respectivement à gauche une statue en pierre représentant Sainte Radegonde et à droite une statue en pierre représentant Saint Roch selon l’art populaire datant toutes les deux du 17ème siècle.
- Au-dessus de l’autel du bas-coté sud située dans une niche, se dresse une très belle statue en bois de Saint Jean Baptiste datant du 18ème siècle.
- Au-dessus de l ‘autel du bas-coté nord, une peinture représente l’annonciation faite à Marie par l’Archange Gabriel datant du 19ème siècle au-dessus de laquelle est placée, dans une niche, une statue en pierre représentant une vierge à l’enfant du 14ème siècle.
- Le long du pilier droit du chœur, se trouve un bâton de confrérie en bois datant du 19ème siècle.
- Le long du pilier gauche du chœur est accrochée une inscription funéraire de Nicolas du Val prêtre de la paroisse au 17ème siècle.
- Le clocher renferme une grosse et une petite cloches, elles ont été bénites par le doyen Damoiseau d’Ecos, elles s’appellent respectivement Adèle Amélie et Jeanne Emma, elles ont été fabriquées par A.Hilderrand (Fondeur de l’Empereur) en 1861 grâce à l’argent voté par le conseil municipal.
- Sur le mur du bas-coté sud, une statue en pierre du 16ème siècle représente Saint Quentin supplicié par des enfoncements de pointes dans les doigts, les orteils, les épaules et même la tête. Ses restes furent retrouvés par Saint Eloi évêque de Noyon. Il est souvent invoqué pour guérir la coqueluche et les douleurs rhumatismales.
- Le long du pilier arc-boutant situé à droite près de l’entrée latérale, une statue en pierre polychrome du 14ème siècle représente Saint Louis d’Anjou évêque de Toulouse mort en 1297 et canonisé en 1317, c’était le second fils de Charles II roi de Naples, il prit une part active dans la croisade des Albigeois.
- Le long du pilier arc-boutant situé à gauche se trouve une statue en pierre datant du 14ème siècle, elle fut retrouvée lors des travaux effectués sur le mur de l’ancien cimetière, elle fut très vraisemblablement décapitée et enterrée pendant la période révolutionnaire.
Ces deux statues reposent sur des colonnes en pierre qui ont été retrouvées lors des travaux effectués sur l’abside et la mise en place du nouveau maître-autel, ces deux colonnes faisaient probablement partie de l’autel d’origine.
- Dans la nef, des fragments de deux statues de pierre datant du 16ème siècle représentent Saint Nicolas et Sainte Barbe, on y trouve également le fragment d’un personnage assis en pierre du 13ème siècle et dans l’axe de la nef, un christ en bois dont la croix est fixée sur un poinçon reposant sur une poutre de gloire, date du 17ème siècle (1654), autrefois deux statues en bois se trouvaient de part et d’autre du Christ représentant l’apôtre Jean et la Vierge Marie.
- Dans le mur du bas-coté nord, deux vitraux : l’un représente la vierge à l’enfant, l’autre Sainte Radegonde. Dans le mur du bas-coté sud, trois vitraux dont l’un représente Saint Roch et son chien.
Peinture de Frederick Mac Monnies 1863-1937, représentant l’Abbé Toussaint,
offert par la famille Mac Monnies à la paroisse de Giverny, en souvenir de l’Abbé Toussaint, curé 1887-1911
On peut y remarquer à l’extérieur :
L’abside semi-circulaire avec ses modillons à sujets grotesques du début du 11ème siècle.
L’originalité du pignon de la croisée sud.
La charmante tourelle octogonale à toit pointu qui flanque le mur septentrional.
Le clocher en charpente à flèche octogonale entre nef et chœur.
Le dolmen christianisé.
Une volonté de sauvegarder notre patrimoine….
A Giverny, comme dans tous les villages,
quelles que soient les croyances et nos pratiques,
nous sommes tous très attachés
à l’image la plus symbolique de notre village :
celle de notre église. Notre commune va réaliser prochainement
un vaste programme de restauration de l’Eglise à savoir ;
la réfection extérieure et intérieure de celle-ci.
Programme de restauration : 2008 – 2010.
Réfection totale de la couverture
Consolidation de la charpente et du pignon sud
Restauration des façades et parois intérieures
Réfection de la nef, de l’électricité et du chauffage
Remise en état, après sondage, des décors peints de l’intérieur de l’église.
Financement :
Le Conseil Général
La Fondation du patrimoine
La Commune
Les souscriptions
Les dons
La nef a conservé une petite baie en plein cintre de cette époque
et le choeur une abside en hémicycle voûtée en cul-de-four. Cette abside du début du Xllème siècle est séparée du choeur
par un doubleau orné d’un tore retombant de chaque coté sur une colonne
dont la base était ornée de griffes et le chapiteau,
décoré de crochets, a son tailloir orné de diagonales
et dun semis de pointes. Une corniche reposant sur des corbeaux à masques entoure I’abside.
Tout le reste de l’édifice a été construit au XVème siècle.
La façade occidentale a été percée d’une porte en anse de panier ornée de moulures prismatiques,
le mur méridional de la nef a été rebâti
et un choeur accompagné de bas-côtés a été édifié. A l’ouest de ce choeur s’élève
un clocher en charpente à flèche octogonale.
Les deux travées du bas-côté nord et les trois travées du bas-côté sud sont voûtées
sur croisée d’ogives et éclairées par des fenêtres à meneaux
et remplage tantôt renaissance, tantôt flamboyant. Des contreforts à clochetons les épaulent.
L’ Eglise est ornée d’un mobilier remarquable :
Belle statue de la Vierge et I’ Enfant en pierre du XVème siècle.
Saint Louis, evêque de Toulouse, statue en pierre du XIVème siècle.
Tête de Saint Paul, pierre du XVIème siècle,
Fragments de verrières polychromes du XVIème siècle.
Décor de peintures murales.
Plus d’informations Médiation de l’Architecture et du Patrimoine